
Rien n’est jamais facile sur un Dakar et cette 5e étape, une longue boucle autour de Ryad avec 346 km de spéciale, l’a prouvé à sa manière. « Il y avait une grande partie de zones caillouteuses et le désert est très ouvert, raconte Adrien. Le fait qu’il n’y ait pas de pistes délimitées avec des rebords, cela pousse chacun à couper les pistes et donc à rouler à fond ».
« Ce n’est pas là où je prends le maximum de plaisir mais je m’adapte », assure-t-il. Pour y parvenir, Adrien doit s’attacher à « rester dans le bon wagon » et à s’employer à laisser la concurrence à bonne distance. Pas évident lorsque les autres pilotes accélèrent sans compter. « À un moment, j’ai été obligé d’attaquer fortement et ça mettait à mal ma stratégie de rester focalisé à bien comprendre le roadbook ».
La frustration d’Adrien est avant tout liée à son caractère de compétiteur, cette envie de maîtriser la course, de ne pas s’emballer et d’être le plus régulier possible. S’il a certes terminé 16e de l’étape (à 13 min 22 sec du vainqueur Toby Price), le pilote officiel Yamaha a assuré l’essentiel : il conserve sa place sur le podium pour la 4e journée consécutive. Et continue de s’affirmer, jour après jour, comme l’un des meilleurs pilotes de ce Dakar 2022.